Le métier de coiffeur à domicile appartient au secteur du service à la personne. En tant qu’artisan nomade, ce professionnel choisit souvent le statut d’auto-entrepreneur. Zoom l’auto-entreprenariat dans la coiffure !
Auto-entrepreneur en coiffure : l’autonomie au travail
Depuis une vingtaine d’années, le vieillissement de la population s’accompagne d’une tendance à se maintenir le plus longtemps possible chez soi. Un contexte favorable au développement des métiers de service à la personne. Devenir coiffeur à domicile s’inscrit donc de plein fouet dans cette approche. Un phénomène qui révèle une autre aspiration en vogue, l’autonomie au travail.
Doigté, adaptabilité… Le métier de coiffeur à domicile est apprécié par une frange grandissante de la population. Actifs aux agendas surchargés, personnes à mobilité réduite ou sans moyen de locomotion… Les raisons de faire appel à un artisan nomade sont ainsi nombreuses. Et le coiffeur à domicile intervient partout : dans un établissement de santé, au bureau, voire sur un lieu de vacances…
Un diplôme en coiffure à la clé
Comment devenir coiffeuse à domicile
, dans la mesure où, en effet, ce métier de l’esthétisme reste majoritairement féminin ? Il faut évidemment justifier d’un diplôme ou d’une qualification professionnelle. Un CAP est un minimum, mais un Brevet professionnel est également recommandé.
À défaut, trois ans de pratique professionnelle en salon sont exigés. Il faut aussi avoir en tête que les normes d’hygiène, d’autant plus drastiques avec la Covid-19, sont particulièrement contraignantes ici.
Quels statuts possibles ?
Le métier de coiffeur à domicile peut s’exercer sous différents statuts. Celui de salarié d’une structure de coiffure à domicile est souvent choisi par les professionnels exerçant à temps partiel.
Reste que bon nombre de ces coiffeurs nomades s’établissent à leur compte. Ici, c’est la pleine autonomie qui est recherchée. Qu’il s’agisse de l’agenda, des tarifs ou du choix des produits, ils pratiquent ainsi leur activité comme ils le souhaitent.
L’entreprise individuelle en nom propre (EI) est adaptée, mais souvent mal aimée en raison de la complexité de sa gestion. L’EURL à associé unique permet un régime évolutif et possède l’avantage de bien séparer les patrimoines.
L’auto-entrepreneuriat, simple et sécurisant
Pour un professionnel débutant dans la pratique du nomadisme, le statut d’auto-entrepreneur en coiffure à domicile est idéal. En micro-entreprise (ex-auto-entreprise), le montant des cotisations sociales est directement indexé aux recettes déclarées (autour de 22 % du CA).
La comptabilité est de même simplifiée, un livre de recettes suffit. Seules obligations : avoir un compte bancaire séparé et ne pas dépasser 72 500 € de chiffre d’affaires par an. Il est enfin recommandé de recourir à une assurance responsabilité civile professionnelle.
Pour pouvoir vivre du métier de coiffeur à domicile, il faut cependant être patient. Deux ou trois années sont souvent nécessaires pour se constituer un carnet d’adresses régulier. Il s’agit aussi d’estimer le temps passé sur la route et les frais de transport associés.